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 J’aimais bien, la liberté de l’informel. L’informel de la liberté, de jouer avec sa vie, ce qu’il en reste, d’aimer ce jeu, quand c’était à la folie. J’aimais bien, mais là…
La folie elle m’attend, je le sais, mais est-ce-que c’est seulement la folie, ou plutôt la vie, ou juste moi, avec mes yeux grands ouverts la nuit et qui regardent quelque chose qui n’arrive pas. Quelqu’un qui ne me cherche pas, qui ne m’appelle pas, qui ne vient pas, au moment où je voudrais, au moment de la nuit où j’ai besoin qu’on sache que je suis là. Que même si ce n’était pas toi, ou même si ce n’était pas moi, pas nous du tout, et si je me suis trompée de chemin même, peut-être que je peux encore continuer un peu à le parcourir. D’impasse en impasse, bien sûr, il y aura un moment où je ne pourrai plus faire face, il y aura une nuit, bien sûr, un moment d’une nuit. Une nuit ou je ne pourrai plus, ne pourrai plus être. Plus être face à autre chose qu’à mon ombre sur le mur qui barrera le chemin. A ce moment-là je serai peut être alors qui sait comme toi avec ton regard et ta voix, ou sans, même. Sans ton regard. Avec ou sans, même histoire, tout dépend. Dépend, dépend, tout ça, c’est ça. Ça, l’impasse, et puis j’ai encore le temps, le temps qui se trompe d’accord mais qui passe et passe c’est ça l’impasse.

Rimmel - Jacques Serena