douee.pour.le.silence - "A force de ravaler, ravaler, sans jamais rien dire, à force de garder les lèvres verrouillées, j'ai fini par m'automutiler. Une sorte d'anorexie des sentiments."http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr"A force de ravaler, ravaler, sans jamais rien dire, à force de garder les lèvres verrouillées, j'ai fini par m'automutiler. Une sorte d'anorexie des sentiments."CowblogfrThu, 22 Nov 2012 20:09:05 +0100180http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/redondances-3217371.htmlRedondances 
Aide toi, le ciel t'aidera

 

C'est un peu mon envie de dire ta gueule autrement en ce moment, aux gens qui m'étouffent, aux gens qui m'emmerdent. A ce gens au singulier. Qui me bouffe l'espace et les pensées. Viens chez moi, j'habite chez ma soeur.

Alors que je barbouille, dans le même marasme. Je replonge dans les mêmes refrains, les mêmes redondances, les mêmes plaintes. 

J'ai des envies de rêver - de m'asseoir sur un banc - de prendre un train - d'aller voir la mer - de voyager dans un livre. Mais d'agir surtout pas, non, bien sûr, ça attendra, bien sûr...

Dejadme soñar
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http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/commentaires-3217371.htmlThu, 22 Nov 2012 20:09:00 +0100http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/redondances-3217371.html
http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/multilemme-3104819.htmlMultilemme.Dis, y'a un remède contre l'indécision?
Parce que je fatigue tu sais, à toujours peser le pour et le contre...
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http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/commentaires-3104819.htmlThu, 28 Apr 2011 23:00:00 +0200http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/multilemme-3104819.html
http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/mes-motifs-preferes-sont-les-americains-de-la-classe-inferieure-et-moyenne-pour-moi-la-resignation-le-vide-et-la-solitude-de-leur-existence-rendent-bien-la-veritable-realite-de-la-vie-de-ces-gens-duane-hanson-3080150.html« Mes motifs préférés sont les américains de la classe inférieure et moyenne. Pour moi la résignation, le vide et la solitude de leur existence rendent bien la véritable réalité de la vie de ces gens ». Duane Hansonhttp://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/images/duanehansonsupermarketshopper-copie-3.jpg







































Duane Hanson 


J
e viens d’une famille qui ne me ressemble pas. D’une banlieue sans corps ni caractère, où des pavillons petit-bourgeois s’alignent les uns à côté des autres, répétant une vie normalisée, qui elle-même n’a de rite que la répétition. Une vie tenue par les courses deux fois par semaine, au Géant Casino du coin, des Caddie pleins qui remplissaient de joie ceux qui les poussaient. De joie et du seul sens qu’ils aient donné à leur existence, ou plus exactement que leur existence leur avait donné, parce qu’eux n’ont jamais rien choisi. Une vie rythmée par les émissions télévisées, des jeux la plupart du temps. Du divertissement parfois, qui semblait le comble de l’intellectualisme à ces gens méprisants pour tout ce qui relevait de la culture, des livres, des valeurs, haineux à l’encontre de tout ce qui n’était pas eux, de tout ce qui leur était inaccessible. Des gens qui ne se parlaient pas, ou uniquement par média interposés. Ils commentaient ce que faisaient les voisins comme ce que disaient les hommes politiques, mais jamais ils n’entraient dans une forme d’intimité, à tel point qu’on pouvait douter qu’ils en aient eu une quelconque, d’intimité. Peut-être l’intimité est-elle le privilège de ceux qui admettent le questionnement.

Jamais je n’ai entendu de mots d’amour, vaguement de tendresse peut-être mais d’une tendresse convenue, des mots de tout le monde réutilisés en seconde main, des mots vides dont on se sert comme d’ustensiles de cuisine. La gratuité ne faisait pas partie de ce monde là, tout devait se payer.

Ils étaient trois. Un père, une mère et un fils. Et quand j’emploie ces mots, je me rends compte à quel point la langue peut être mensongère. C’était ce qu’on appelle une famille. C'est-à-dire des gens liés parce qu’ils habitent dans la même maison, qu’ils ont un passé commun pour la seule raison qu’ils l’ont vécu côte à côte, mais pas ensemble. Rien ne rapprochait ces personnes sinon une forme d’identité qui les rendait semblables les unes aux autres. Leurs relations étaient extérieures à eux, ils étaient reliés comme des points sur une feuille, par l’espace que cela dessinait, mais profondément ils étaient seuls. Cet espace était vide, il ne délimitait rien, sinon l’intérieur du dehors, ce qu’il ne fallait pas quitter sous peine de trahison. La trahison c’était seulement de penser autrement, de voir autrement, d’espérer. L’espoir pour moi signifiait le désir d’un ailleurs, d’un autrement, quand pour eux c’était une grandeur quantitative, des additions et des multiplications.

Mara - Mazarine Pingeot

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http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/commentaires-3080150.htmlFri, 21 Jan 2011 23:34:00 +0100http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/mes-motifs-preferes-sont-les-americains-de-la-classe-inferieure-et-moyenne-pour-moi-la-resignation-le-vide-et-la-solitude-de-leur-existence-rendent-bien-la-veritable-realite-de-la-vie-de-ces-gens-duane-hanson-3080150.html
http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/rebirth-3078733.htmlRebirth
‎"Il y a trois sortes de personnes, celles qui savent vivre et celles qui ne savent pas." 

- Et les autres, c'est quoi?

Marie dit que, les autres, c'est de la poésie.
 


Claudie Gallay - L'amour est une île
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http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/commentaires-3078733.htmlSun, 16 Jan 2011 22:54:00 +0100http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/rebirth-3078733.html
http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/i-would-have-enjoyed-this-life-3078433.htmlI would have enjoyed this life.http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/images/Portebyyapock-copie-1.jpg
Yapock

Tirer un trait. Il faut un acte de la volonté. Ne plus laisser cet aléatoire nous diriger. Ne plus en souffrir. Laisser à d'autres qui s'y enlisent cette logique de l'aliénation. Ne plus supporter, ne plus consentir à cette voie-là de l'existence. La dépasser, l'interdire, l'oublier. Fermer la porte à cette douleur qui s'érige comme loi. Refuser l'abnégation, le sacrifice de ses aspirations, de ses ambitions. N'être pas en dessous de soi-même. Cesser de se recroqueviller sur soi, sur une vie monotone d'où seule la douleur émerge. Ne plus attendre d'elle l'évènement, l'orientation de nos choix. Sortir de cette dictature des lois organiques.
J'avais renoncé et je ne m'en étais même pas rendu compte. J'avais déserté ma propre existence. Tout d'un coup, les reproches semblent justifiés. Ils deviennent évidents, nécessaires, limpides. Ce dépouillement que la maladie m'avait imposé, j'y avais consenti sans résistance, je l'avais encouragé, j'en avais fait un principe directeur. Je m'étais laissée happer, fasciner sans doute aussi par cette force qui brûlait tout sur son passage, dévastait les amitiés, dénouait les relations, étouffait les projets. Se nourissait des jeunes pousses, des espoirs, des envies et les dévorait.

Il faut prendre des risques. Volontairement. Parce que c'est la seule façon de reconquérir sa propre vie.

Claire Marin - Hors de moi 
(le début > cliiick)
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http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/commentaires-3078433.htmlSat, 15 Jan 2011 20:34:00 +0100http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/i-would-have-enjoyed-this-life-3078433.html
http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/j-hesite-entre-useless-days-et-allo-maman-bobo-3054433.htmlJ'hésite entre Useless days et Allo maman bobo
Petite je n'aimais pas le rose.
Ou plutôt j'avais décidé que je n'aimais pas le rose.
J'aimerais me persuader que j'ai grandi. 

(Sur un air de Neil Young)
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http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/commentaires-3054433.htmlSun, 31 Oct 2010 19:14:00 +0100http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/j-hesite-entre-useless-days-et-allo-maman-bobo-3054433.html
http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/j-ai-le-gout-des-tragedies-3054103.htmlJ'ai le goût des tragédies.

"Mara accélère le pas. Manuel était plus complaisant avec elle. Leur souffrance était leur trésor. Même cachée, ils la savaient là et la cajolaient à leurs heures perdues. Mais ça ne marche plus. Dès qu'elle a la tentation de se laisser aller à ce sentiment d'injustice, Hicham la prend de court. Il ignore l'injustice, ou plutôt ignore le sentiment que sa vie aurait pu et aurait dû être meilleure, relativement à ses qualités intellectuelles et humaines. Et ce n'est pas fatalisme, mais acceptation d'une simple évidence. Pour autant, il ne comprend pas qu'on ne cherche pas à rectifier, à changer, à déplacer. Sa mère n'était qu'une longue plainte, contre l'injustice du monde, contre la pauvreté du père, contre sa condition, contre le proviseur du lycée qui avait renvoyé son frère cadet. Hicham en a nourri une haine tranchée pour toute forme de lamentation. C'est un esprit rationnel. On décompose une situation en ses éléments, et on calcule le pouvoir qu'on a d'en changer l'agencement. Mara est décontenancée face à cette manière de penser. Elle n'autorise pas l'immobilité douce ni le confort d'un enracinement dans ce qui fait mal. Elle lui en veut. Ses mécanismes sont enrayés, Hicham jette de petits cailloux qui les ralentissent. Jusqu'à la panne totale, peut-être. Mais alors que restera-t-il?"

Mara - Mazarine Pingeot. 2010
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http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/commentaires-3054103.htmlSat, 30 Oct 2010 17:21:00 +0200http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/j-ai-le-gout-des-tragedies-3054103.html
http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/on-a-tous-besoin-d-un-copilote-3028140.html"On a tous besoin d'un copilote"
http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/images/deadend.jpg

 J’aimais bien, la liberté de l’informel. L’informel de la liberté, de jouer avec sa vie, ce qu’il en reste, d’aimer ce jeu, quand c’était à la folie. J’aimais bien, mais là…
La folie elle m’attend, je le sais, mais est-ce-que c’est seulement la folie, ou plutôt la vie, ou juste moi, avec mes yeux grands ouverts la nuit et qui regardent quelque chose qui n’arrive pas. Quelqu’un qui ne me cherche pas, qui ne m’appelle pas, qui ne vient pas, au moment où je voudrais, au moment de la nuit où j’ai besoin qu’on sache que je suis là. Que même si ce n’était pas toi, ou même si ce n’était pas moi, pas nous du tout, et si je me suis trompée de chemin même, peut-être que je peux encore continuer un peu à le parcourir. D’impasse en impasse, bien sûr, il y aura un moment où je ne pourrai plus faire face, il y aura une nuit, bien sûr, un moment d’une nuit. Une nuit ou je ne pourrai plus, ne pourrai plus être. Plus être face à autre chose qu’à mon ombre sur le mur qui barrera le chemin. A ce moment-là je serai peut être alors qui sait comme toi avec ton regard et ta voix, ou sans, même. Sans ton regard. Avec ou sans, même histoire, tout dépend. Dépend, dépend, tout ça, c’est ça. Ça, l’impasse, et puis j’ai encore le temps, le temps qui se trompe d’accord mais qui passe et passe c’est ça l’impasse.

Rimmel - Jacques Serena


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http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/commentaires-3028140.htmlFri, 13 Aug 2010 21:33:00 +0200http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/on-a-tous-besoin-d-un-copilote-3028140.html
http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/gollinger-wasserfall-osterreich-2998947.htmlGollinger Wasserfall, Österreich. http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/images/GollingerWasserfall2-copie-1.jpg
Peut-être que si on m'avait appris à prier à genoux, dans l'herbe, dans la rumeur de la forêt, alors j'aurais peut-être cru. Mais dans une église...

Leçons particulières - Hélène Grimaud

PS: le premier qui touche à cette photo, je lui mets la tête en hachis parmentier. Amicalement, Rachel.

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http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/commentaires-2998947.htmlThu, 20 May 2010 20:48:00 +0200http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/gollinger-wasserfall-osterreich-2998947.html
http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/bordel-2977525.htmlBordel 

 

"À hurler du silence, sûr qu'on n'entend plus rien"


Saez - Alice


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http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/commentaires-2977525.htmlWed, 17 Mar 2010 21:34:00 +0100http://douee.pour.le.silence.cowblog.fr/bordel-2977525.html